J’aurais souhaité que la femme écrive ces mots, mais il y a ce petit être qui pointe toujours son nez quand il s’agit d’écrire. C’est le moyen qu’elle a trouvé pour s’exprimer, pour entrer en lien avec cette adulte trop occupée et qui la néglige.
Je la vois de ces petites main attraper mon visage et me regarder dans les yeux pour se faire entendre. Une douce tête de mule! Elle est si jolie, tellement fragile, pleine de rêves et d’envies simples. Aussi simples qu’un sourire sincère rendue ou qu’une étreinte rassurante et bienveillante.
Dans ces moment d’écriture, je prends sa petite main dans la mienne, l’entrasse tendrement et avec tout mon cœur, je lui promets que ça va aller. Que tout ira bien pour toutes les deux. Que grandir n’est pas de tout repos, il y a tant de chantiers et de batailles de fond à mener. Mais qu’ensemble, nous y arriverons
C’est un peu ce qui vibre en ce moment, des incertitudes dues aux changement qui s’opèrent en ce moment dans ma vie. C’est à 38 ans qu’enfin je réalise que je reste cette enfant apeurée, abandonnée, blessée, livrée à elle.
Je suis heureuse quand je prends le temps de le faire, de la regarder évoluer en moi. Quand elle rit aux éclats c’est un tel bonheur, elle déploie dans ces moments là un halo de lumière chaleureux. Celui d’un nouveau jour qui se lève.
Nabawiya